#ThroughHerEyes est le fruit d’une collaboration entre Azickia et Lensational, une jeune organisation à but non lucratif, qui forme la nouvelle génération de femmes photographes et vidéastes issues de communautés défavorisées. Dans cette série, nous vous proposons une Story mensuelle consacrée au partage des histoires et des perspectives de ces femmes. Chaque mois, les photographes du réseau Lensational, qui viennent de communautés vulnérables d’Asie et d’Afrique, partagent leur travail et leur point de vue sur un sujet. Chez Azickia, nous sommes fiers de collaborer avec Lensational et de contribuer à leur aventure en publiant les histoires de ces femmes.
Un reportage photo de Kiraiyan Katamboi, introduit et édité par Lydia W Kibandi
Les mutilations génitales féminines (MGF) constituent toujours l’un des principaux défis auxquels sont confrontées les filles et les jeunes femmes des communautés autochtones du Kenya, et plus particulièrement des communautés nomades pastorales. Et ce, malgré les efforts du gouvernement pour mettre fin à cette pratique, notamment grâce à une loi mise en œuvre en 2011 qui l’interdit et la pénalise. Au cours de la dernière décennie, de nombreuses communautés et ONG se sont mobilisées pour lutter contre ces pratiques. Mais la principale question – qui se pose toujours aujourd’hui – est de comprendre pourquoi l’adhésion de la communauté reste problématique.
Une des raisons serait que les communautés elles-mêmes n’aient pas le sentiment de s’approprier les solutions et alternatives existantes …
Dans le petit village d’Esiteti, juste au sud du parc national d’Amboseli au Kenya, Kiraiyan Katamboi est l’une des rares voix à s’élever contre les mutilations génitales féminines. Elle est l’une des chefs de ce village. Ayant autrefois pratiqué et défendu cette coutume, elle est parfaitement consciente des subtilités qui ont longtemps tissé la culture massaï dont elle est originaire. Des subtilités qui ont rendu difficile le renoncement à cette tradition. Comprenant que chacun, et en particulier sa propre communauté, a un rôle à jouer dans l’adoption d’une alternative aux MGFs, Kiraiyan aborde la question avec le cœur sur la main.
Pour y parvenir, elle veille à ce que la culture de la célébration d’étapes importantes comme l’entrée dans la vie de femme ne soit pas érodée, mais simplement réalisée dans un contexte plus sûr.
Voici l’histoire de Kiraiyan, qui nous montre comment elle tente de mener ce combat, par une approche alternative pour célébrer l’entrée dans la vie de femme. Aujourd’hui, Penina a 24 ans, elle « deviendra femme », au cours d’une cérémonie de deux jours, comprenant plusieurs épreuves de responsabilité et différentes rites de célébration. Jusqu’à peu, cette cérémonie aurait été différente, impliquant une coupure et pouvant durer jusqu’à une semaine, voire plus, pour laisser le temps à la jeune femme de se remettre…
Au Kenya, une approche alternative pour l’entrée des jeunes filles dans la vie de femmes
par Lensational's Women Storytellers
31 juillet 2020
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